Autodidacte, je suis venue à la peinture après un accident de la vie : un AIT en 2005 m’a contrainte à quitter ce qui me définissait alors — mon corps en mouvement, mon métier de professeure d’éducation physique.

Reconvertie en enseignante en sciences en 2007, il me manquait un langage : celui du geste, de l’émotion immédiate.

C’est dans la peinture que j’ai retrouvé cette liberté intérieure, ce lien entre moi et le monde.

Depuis, je peins ce que je ne peux dire.

Couleur, texture, musique et poésie deviennent mes alliés pour faire vibrer l’émotion.

Tantôt abstraite, tantôt figurative, l’œuvre évolue au rythme de mes émotions.
Ma peinture est une sortie de secours, une respiration, un cri parfois ; mais toujours un partage.
Ce qui m’anime : toucher l’autre dans ce qu’il a de plus sensible.
Faire vibrer ce qu’il garde en lui de plus enfoui.
Les trois S qui me traversent – sensibilité, sincérité, souffrance –
Je les transpose en lumière et en matière. C’est ma manière d’habiter le monde.

Entre 2009 et 2024, j’ai consacré une partie de mon travail aux chansons de Francis Cabrel, dont j’ai peint plus de 110 titres en hommage à son œuvre. Ce long cycle s’est achevé après une exposition marquante aux Francofolies de Spa en 2018. Aujourd’hui, une nouvelle page s’ouvre, tournée vers d’autres inspirations, toujours empreintes de musique et de poésie.

Depuis 2017, ma démarche artistique s’est élargie au partage et à la solidarité. Je peins bénévolement des K-Dolls (poupées en résine vendues au profit des enfants hospitalisés) et j’anime des ateliers artistiques pour des personnes atteintes de cancer.

Peindre est pour moi un acte vital.

Un langage sans mots. Une sortie de secours.