Bernard Van Vynckt

Bernard est né à Meux (La bruyère) en 1957.
Dès le berceau, il entendit son voisin, et néanmoins ami, lui susurrer à l’oreille : « Rastreind, sés’ ! » Cela commençait bien !
Aux carrefours de ses choix de jeunesse, il a choisi de devenir curé. Il fut ordonné en 1982.
En 1981, les professeurs du séminaire – grossière erreur – ne trouvèrent rien de mieux que de l’envoyer en stage à Gembloux, chez les deux André. André FERARD, l’actuel aumônier des Molons.
Je ne vous dit pas l’apprentissage !
Et André Henin qui, paraît-il, devait lui apprendre à dire la messe.
Il prit la chose au sérieux. Comme il savait que l’apurdice n’avait pas appris le latin à Floreffe. Nenni !
Çà sert à quoi pour un fils de cinsî, décidé à ne pas rester au cul des vaches.
Comme il ne se débrouillait pas mal en français, il restait l’apprentissage du wallon. Il mit ainsi le pied à l’étrier. Pour quelqu’un qui était un piètre cavalier !

Vint le temps de prendre le relais, dans les messes en wallon, à Marche, d’abord, à Waha, ensuite pour terminer, cerise sur le gâteau, à la dicauce de Purnode.
Etait-ce un soir ou était-ce un matin – à partir d’un moment on ne sait plus trop – au cabaret Emon Henry do Prétery, il rencontra un envoyé spécial du CCW (Comité Central de Wallonie)
venu lui promettre un casier de Gauloises ambrées, si l’audacieux curé acceptait de prendre le relais de Pol Malherbe, vieillissant.
« Poqwè nin ? » fut la réponse, après deux tournées.
Il risquait l’aventure, tout en les mettant en garde : « On mitan d’ Flamind et one miète NVA », ce n’est pas de la petite bière. Binauje qu’il était.
Depuis certains se demande de qui, ce Bernard, tient ce caractère one miète arsouille.